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Le fulgurant destin du chevalier de Limoëlan (Joseph Picot, seigneur de Limoëlan) par René d’AMBRIÈRES
18 novembre - 14h30 à 16h30
Buste de Joseph de Limoëlan (© René d’Ambrières)
Le conférencier : René d’Ambrières, membre de la Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Saint-Malo depuis 1987, a consacré sa carrière professionnelle à l’industrie navale. Également historien, il a publié son premier livre en 1995, La Congrégation de l’Oratoire au tournant du XVIIIe. Il a collaboré au Dictionnaire de biographie française de 2007 à 2020. En 2023, il a publié Le Fulgurant Destin du chevalier de Limoëlan.
L’attentat de la rue Saint-Nicaise du 24 décembre 1800 (3 nivôse an IX) contre le Premier Consul reste un crime non résolu quant à ses commanditaires. La vie de Joseph de Limoëlan nous permettra d’éclaircir cette énigme. Propre neveu du Père de Clorivière, né un an avant Napoléon au sein d’une grande famille d’armateurs malouins ayant déjà accédé à la noblesse, il choisit la carrière militaire, mais la Révolution le contraint à quitter l’armée en 1791. Ceci le conduit, comme émigré, à un long périple en Europe. Le 18 juin 1793, son père est guillotiné pour avoir adhéré à la conjuration de La Rouërie. Revenu en France, il fait partie des chefs de la troisième Chouannerie de 1799. Puis après s’être engagé dans la pacification proposée par Bonaparte, il décide finalement de reprendre la lutte avec Cadoudal. Arrivé à Paris à l’été 1800, il organise avec Saint-Régent le complot de la Machine infernale. Deux complices sont arrêtés mais Joseph de Limoëlan, après s’être caché dans le château de Limoëlan à Sévignac, réussit à partir clandestinement pour les États-Unis, où sa vie bascule six ans plus tard : il demande et obtient l’accès à la prêtrise et participe jusqu’à sa mort, en 1826, au développement très rapide du catholicisme dans ce pays.