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Les Malouins et la richesse du Pérou
15 décembre 2014 - 14h00 à 17h00
par Annick MAGON DE SAINT-ELIER
C’est le Pérou…!!!
Vous avez très certainement entendu cette exclamation devant une réussite financière, les espagnols disent « valle un potosi » du nom de cette mine d’argent, découverte en 1545, dans la Cordillère des Andes, au sud-est de Lima, capitale du vice-royaume espagnol du Pérou.
C’est le génois Colomb, sous l’égide des souverains espagnols Ferdinand et Isabelle, qui découvre une île, qu’il ignore tout d’abord faire partie d’un continent, donnant aux souverains espagnols l’antériorité sur les autres nations pour organiser le partage du monde. Une ligne allant du nord au sud passant à 100 lieues des Açores divise le globe : du côté ouest, les terres sont espagnoles, à l’est et au sud des Canaries, elles sont portugaises. Les traités de Tordesillas en 1494, et de Saragosse en 1529 donnent aux seuls espagnols et portugais la possession du monde.
Les autres nations maritimes n’auront de cesse, à partir de ce moment, de la leur ravir.
Les hollandais partiront vers l’est et raviront aux portugais une partie de leurs îles à épices.
Les anglais et les français s’assureront de bases arrières dans la mer des Antilles et le Golfe du Mexique pour pénétrer ou plus exactement pour piller les richesses des colonies espagnoles. L’autre moyen de contrer « l’exclusive hispanique », après Philippe II, l’Espagne, n’ayant plus les moyens de fournir en produits manufacturés ses colonies, de la taille d’un continent, sera le commerce.
Les malouins vont prendre une place privilégiée dans l’organisation du trafic vers la seule ville autorisée: Cadix, bénéficiant d’un arrêt du conseil qui lui réserve le monopole des exportations vers l’Espagne de 1617 à 1680. La ville devient la tête de pont pour l’exportation des produits manufacturiers de la France et, plus particulièrement, des toiles de lin et de chanvre tissés en Bretagne.
A Cadix au début XVIème, les français sont la plus importante colonie, 40% de la population étrangère. Parmi ces étrangers, une vingtaine de maisons de commerce malouines y prospèrent. La France à elle seule, va prendre 39% du commerce des produits manufacturés expédiés en Amérique; On peut donc parler de dynastie marchande malouine en Andalousie.
Après l’extraordinaire expédition de Gouin de Beauchêne de 1698 1701, à bord du Phélypeaux et du Comte de Maurepas, la route est ouverte pour les côtes du Pérou par le Cap Horn. Sur les 133 expéditions d’interlope ou de contrebande, cent seront commandées par des capitaines malouins, elles feront la richesse de la ville et de ses habitants.
Vous avez très certainement entendu cette exclamation devant une réussite financière, les espagnols disent « valle un potosi » du nom de cette mine d’argent, découverte en 1545, dans la Cordillère des Andes, au sud-est de Lima, capitale du vice-royaume espagnol du Pérou.
C’est le génois Colomb, sous l’égide des souverains espagnols Ferdinand et Isabelle, qui découvre une île, qu’il ignore tout d’abord faire partie d’un continent, donnant aux souverains espagnols l’antériorité sur les autres nations pour organiser le partage du monde. Une ligne allant du nord au sud passant à 100 lieues des Açores divise le globe : du côté ouest, les terres sont espagnoles, à l’est et au sud des Canaries, elles sont portugaises. Les traités de Tordesillas en 1494, et de Saragosse en 1529 donnent aux seuls espagnols et portugais la possession du monde.
Les autres nations maritimes n’auront de cesse, à partir de ce moment, de la leur ravir.
Les hollandais partiront vers l’est et raviront aux portugais une partie de leurs îles à épices.
Les anglais et les français s’assureront de bases arrières dans la mer des Antilles et le Golfe du Mexique pour pénétrer ou plus exactement pour piller les richesses des colonies espagnoles. L’autre moyen de contrer « l’exclusive hispanique », après Philippe II, l’Espagne, n’ayant plus les moyens de fournir en produits manufacturés ses colonies, de la taille d’un continent, sera le commerce.
Les malouins vont prendre une place privilégiée dans l’organisation du trafic vers la seule ville autorisée: Cadix, bénéficiant d’un arrêt du conseil qui lui réserve le monopole des exportations vers l’Espagne de 1617 à 1680. La ville devient la tête de pont pour l’exportation des produits manufacturiers de la France et, plus particulièrement, des toiles de lin et de chanvre tissés en Bretagne.
A Cadix au début XVIème, les français sont la plus importante colonie, 40% de la population étrangère. Parmi ces étrangers, une vingtaine de maisons de commerce malouines y prospèrent. La France à elle seule, va prendre 39% du commerce des produits manufacturés expédiés en Amérique; On peut donc parler de dynastie marchande malouine en Andalousie.
Après l’extraordinaire expédition de Gouin de Beauchêne de 1698 1701, à bord du Phélypeaux et du Comte de Maurepas, la route est ouverte pour les côtes du Pérou par le Cap Horn. Sur les 133 expéditions d’interlope ou de contrebande, cent seront commandées par des capitaines malouins, elles feront la richesse de la ville et de ses habitants.